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  • Auteur : Alexandre
  • M-à-j : 28-03-2005 à 13:27

Dover est un très grand groupe de rock espagnol. Pas très connu en France, et c'est bien dommage... Car si l'on devait faire des comparaisons, ce serait avec les plus grands (Nirvana, REM, etc.) Mais comme tous les grands du rock, Dover n'a pas besoin de comparaison (non mais).

Le groupe est composé de quatre membres les deux soeurs Llanos (chant et guitare pour Cristina, guitare pour Amparo) et deux gars (à la basse Alvaro Diez, et et à la batterie Jesus Antunez).
Le chant de Cristina (en anglais sans accent) est un plus énorme pour le groupe. Ses envolées sont réellement impressionnantes de naturel et de simplicité. Sa voix mélodique et plaintive s'accorde parfaitement avec la musique aux accents grunge/punk. On nous dirait qu'ils viennent de Seattle, qu'on le croirait

Il est difficile de conseiller l'écoute de quelque chose de précis, car Dover produit des oeuvres très régulières, toutes de bonne qualité. Toutefois, voici quelque-un des mes titres préférés She Will, Come whith Me, Judas, Spectrum, Better day, On my Knees, Late at night et The weak hour of the rooster.
Si vous ne connaissez pas encore cette formation madrilène, prenez quelques minutes pour la découvrir. Elle le vaut vraiment

Les disques

Sister (1995)

Leur premier disque, on se demande comment il n'a pu se vendre qu'à 700 exemplaires C'est l'un des meilleurs albums que je connaisse. Tout ce qui constitue le rock est là, à l'état brut.
Les chansons les plus marquantes sont pour moi Come whith me et She Will.

Devil came to me (1997)

Cet album rencontra un succès énorme en Espagne, et valut au groupe le Premio Ondas de révélation ibérique de l'année. Devil came to me rencontra aussi un succès jamais vu pour un groupe espagnol à l'international. Ce n'est que justice tellement ce disque déborde d'énergie créative
Le groupe fut aussi très remarqué en live, son domaine de prédilection.

Late at night (1999)

Dover joue désormais dans la cour des grands, enregistre à Seattle, et se fait produire par Barrett Jones (Nirvana, Foo Fighters...). Le résultat est encore un très grand disque, dans la continuité, mais plus soigné, moins brut que les précédents.

I Was Dead For 7 Weeks In The City Of Angels (2001)

Avec ce disque au titre à rallonge, le groupe continue son évolution, gagne en maîtrise et devient de plus en plus impressionnant. Des morceaux alternant calme et énergie démontre à quel niveau Dover est parvenu (The weak hour of the roaster, King George, The last word).

The Flame (2003)

Dover livre encore une belle pépite de rock'n'roll. L'ensemble reste légèrement en dessous d'I Was Dead., même si des titres comme Leave lone, Mi Sombrero , Honest, On My Knees et All My Money sont de vrais petits chefs d'oeuvre

Follow the city lights

Avec Follow the city lights, Dover est devenu un groupe de Dance C'est difficile à imaginer à l'écoute des autres albums, mais ce dernier disque sonne franchement comme de la musique de boîte de nuit. Évidemment, avant même la première écoute, les fans de Rock pur et dur seront déçus. Toutefois, force est d'observer que les membres du groupe (séparés d'Álvaro Díez à la basse remplacé par Samuel Titos) ont pas mal réussi l'exercice. Car ce disque contient tout de même des perles. Des perles, oui, mais des perles de Dance... faut aimer.

N'imaginez pas une mutation vers une Techno-Rock à la Prodigy. Non, Dover abandonne là vraiment ses racines pour une musique électronique que n'habillent que légèrement des touches Rock peu reconnaissables.
Dès le premier morceau (Let ut) on comprend la nouvelle orientationla guitare ne sert que de décoration, la boîte à rythmes devient omniprésente, la batterie et la basse se chargent d'accompagner le tout, mais le coeur de la musique est trusté par un gros beat électronique caractéristique de la musique Dance. Une fois de plus, la force de Dover réside dans la voix de Cristina qui garde son timbre unique, presque addictif. Voix qui s'imbrique étonnamment naturellement au nouveau style dans des envolés et des effets électroniques adaptés. D'ailleurs dans le clip de Let ut, Cristina joue, dansante, à se mettre en scène telle les autres bimbos habituées du genre, sauf qu'elle n'a pas vraiment (encore) la plastique adaptée.
Dans son ensemble, le groupe veut donner une image beaucoup plus sexy, c'est bien la première fois qu'on voit les deux soeurs Llanos se mettre en valeur. C'est ainsi transformé que le groupe justifie son changement d'orientation par le besoin de bouger sur leur musique. Besoin qui aurait présidé à la genèse du disque et qui les aurait naturellement amenés à l'électronique. Sans que ce changement soit forcément voué à perdurer sur le prochain album.
Un retour complet en arriére semble cependant difficile et peu souhaitable du point de vue du look des deux soeurs...

Finalement que reste-t-il du Dover que nous avons aimé Pour peu qu'on est pas développé une allergie à la musique électronique un certain sens du rythme déjà perceptible au par avant, une voix délicieuse et une bonne efficacité des compositions. Ce qui a complètement disparu, c'est la dimension intemporelle qui fait la noblesse du Rock'n'roll.
On peut le regretter amèrement, on peut aussi comprendre qu'après presque 15 ans, un groupe est besoin de se renouveler dans un style plus léger. On peut aussi saluer la réussite autant commerciale qu'artistique de Dover dans un genre qui n'était pas le sien. Il faut aussi réaliser que le groupe a pris un gros risque, rien que ça mérite le respect.

On sait maintenant que ce groupe est capable de composition rock merveilleuse, mais aussi de changer complètement de style. Son avenir sera probablement passionnant.

Les titres de Follow the city lights :

  • Let ut
    Le premier single, l'une des chansons les plus entraînantes.
  • Do Ya
  • Keep On Moving
  • Salvation
  • You&Me
  • Tonight
    Vraiment une chanson Dance à 100%.
  • Dear Mc Cartney
  • Madrid
  • Denial
  • Shine On Me
    Balade où l'on retrouve l'ancien Dover.
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