BeOS était un système d'exploitation innovant, qui avait, en son temps, la velléité de concurrencer Windows et MacOS en réunissant le meilleur des deux. La société qui conçut BeOS (Be Inc.) a été rachetée en 2001 par Palm (l'éditeur de PDA) qui ne compte pas continuer l'aventure.
L'aventure commence au début des années 90, Jean-Louis Gassée (un français de la Silicon Valley et ancien d'Apple) crée avec Steve Sakoman (un autre transfuge d'Apple) un système destiné à animer les BeBox, des machines multiprocesseurs affûtées pour les traitements multimédias. La production des BeBox s'avérant incertaine, la société Be Inc. décide de se concentrer sur le système d'exploitation. D'abord, BeOS fut adapté sur Macintosh en 1996, sans difficulté puisque les BeBox utilisaient, comme les Mac, des processeurs PowerPC. Ensuite ce fut le tour des PC en 1998.
Jusqu'en 2001, BeOS réussissait à survivre, continuant d'évoluer, et de trouver de nouveaux utilisateurs grâce à la mise en téléchargement gratuit de la version R5. Mais le manque d'applications, de drivers et les barrages mis en place par Microsoft eurent raison des finances de Be Inc., qui était resté une société au chiffre d'affaires d'épicerie (500 000 dollars pour 2000) et aux pertes abyssales (21 millions pour la même période). Des projets ambitieux, comme BeIA (un BeOS destiné aux machines embarquées, le développement d'application pour BeIA devant se faire sous BeOS) n'empêchèrent pas Palm Computing de racheter Be Inc. pour 11 millions de dollars. Malheureusement, Palm souhaite utiliser BeOS uniquement pour améliorer son propre système (PalmOS).
Cependant, certains utilisateurs ne se contentent pas d'une telle fin et prennent les choses en main pour faire revivre BeOS.
Techniquement, l'OS multimédia (comme il fut surnommé), possède une interface graphique simple et agréable. Beaucoup de petites innovations le rendent attachant. Il démontre une facilité impressionnante pour les traitements multimédias, une gestion parfaite du multiprossesuring, un système de fichiers spécifique ultrarapide pour les recherches, et une architecture innovante très bien pensée.
Il existe quelques raisons d'espérer, et plusieurs voix sont explorées pour la survie du système.
Il y a donc encore de l'espoir pour l'avenir de BeOS, mais il est trop tôt pour voir ce que cela peut donner.